Dragons 3 : Le Monde Caché, de Dean DeBlois

11 février 2019

Cinéma et séries

Des années que Disney et sa filiale Pixar règnent sans encombre sur le cinéma d’animation américain. Peu de studios ont réellement su faire face à la firme aux grandes oreilles, si ce n’est un seul : Dreamworks. On peut reprocher des tas de choses à l’entreprise fondée par Steven Spielberg, à commencer par sa volonté de multiplier les suites jusqu’à user le produit initial (Shrek, Madagascar, Kung-Fu Panda). En revanche, s’il est bien une licence que Dreamworks maîtrise à merveille, c’est Dragons, dont le troisième (et dernier film) vient de sortir dans les salles de cinéma.

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Depuis 2010 dans les mains du réalisateur Dean DeBlois, la saga Dragons (How To Train Your Dragon, en VO) s’est faite une place de choix dans le cœur des spectateurs. Après un premier film aussi tendre que prenant, et une suite encore meilleure, il est temps de faire nos adieux à nos héros.
Devenus respectivement chef du village de Berk et leader des dragons, Harold et Krokmou mènent enfin une vie paisible. Mais tout vacille lorsque fait son apparition une Furie Éclair (« Krokmou en femelle ») et que survient un ennemi redoutable, bien décidé à éradiquer les rêves d’Harold.
Premier point et pas des moindres : l’animation. Le deuxième opus étant sorti en 2014, un écart considérable se dresse sur le point visuel. Les technologies évoluant à une vitesse folle, Dragons 3 surpasse sans problème ses aînés (qui conservent toutefois un charme indéniable). Les textures sont d’un réalisme saisissant, si bien que l’on croirait presque que le métrage présente des décors concrets. L’animation des personnages et divers éléments est fluide, l’action est très claire. De plus, DeBlois s’amuse avec sa caméra (virtuelle) et exprime un savoir-faire particulier pour les scènes de vol, toujours aussi savoureuses.
C’est sur la partie scénaristique que Dragons 3, baptisé Le Monde Caché, se révèle être le plus faible volet de la trilogie. Alors attention : l’intrigue est loin d’être mauvaise ou laborieuse. On peut simplement lui reprocher un certain classicisme, qu’avait plus ou moins évité les deux premiers films. Les retournements se devinent facilement, ce que viendra combler l’émotion (l’atout majeur de ce chapitre final). Les thèmes fondamentaux de la franchise font leur retour, comme l’amitié, le passage à l’âge adulte et la prise de responsabilité. Se greffent à ces axes de nouvelles pistes, comme une romance (dont les dérivés comiques sont très efficaces) et la découverte d’un nouveau monde (finalement peu présent).
Le troisième Dragons ne brille donc pas pour son script, mais plutôt pour sa magie. Porté par un lyrisme puissant, et une force émotionnelle saisissante, le long-métrage peut également compter sur sa musique, composée par John Powell. Le compositeur use de son talent pour susciter un florilège d’émotion, qui ferait presque jaillir les larmes (difficile de lutter).

En somme, l’ultime aventure de Krokmou n’est pas la plus réussie, inéluctablement. Pour autant, elle affiche un grand nombre de qualité, et les dernières minutes confirment que ce Dragons 3 est une conclusion largement à la hauteur. On tient déjà une pépite de 2019.

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